Les lymphomes représentent une catégorie de cancers impactant principalement le système lymphatique. Ces pathologies sont divisées en deux catégories principales : les lymphomes de Hodgkin et les lymphomes non hodgkiniens. Chaque type se manifeste par divers symptômes tels que l’augmentation de volume des ganglions lymphatiques, une fièvre, une asthénie ou encore une perte de poids notable. Le processus de diagnostic inclut des tests sanguins, des biopsies et des examens d’imagerie. Le traitement varie en fonction du type de lymphome, de son stade de développement et de son niveau d’agressivité, et peut inclure chimiothérapie, radiothérapie, thérapies ciblées, ou transplantation de moelle osseuse.
Lymphome : définition
Le lymphome est une forme de cancer qui prend naissance dans les lymphocytes, des cellules essentielles du système immunitaire circulant dans le sang et les ganglions lymphatiques.
Il existe deux principaux types de lymphocytes : les lymphocytes B, producteurs d’anticorps, et les lymphocytes T, chargés de la reconnaissance et de la destruction des cellules infectées ou anormales.
Les lymphomes surviennent lorsque les lymphocytes subissent diverses mutations génétiques qui les rendent anormaux et qui provoquent leur prolifération incontrôlée. Les cellules tumorales peuvent alors envahir le système lymphatique et se propager à d’autres structures et organes notamment le foie, la rate, les poumons ou la moelle osseuse.
Classification des lymphomes
On peut classer les lymphomes dans deux grandes catégories : les lymphomes de Hodgkin et les lymphomes non hodgkiniens.
Lymphome de Hodgkin
Le lymphome de Hodgkin est diagnostiqué dans environ 20 % des cas. On le reconnaît grâce à la présence de cellules de Reed-Sternberg, qui sont des lymphocytes B anormaux de grande taille. Le lymphome de Hodgkin affecte majoritairement les ganglions situés dans la partie supérieure du corps, mais il peut se retrouver dans d’autres organes. Les personnes les plus touchées par ce type de lymphome sont les personnes âgées et les jeunes adultes. Mais ce type de lymphome présente cependant un très bon taux de guérison.
Lymphomes non hodgkiniens
Constituant environ 80 % des cas de lymphomes, les lymphomes non hodgkiniens (LNH) se déclinent en une multitude de sous-types. Ces variétés se différencient par plusieurs critères : le type de lymphocytes concernés (B ou T), le niveau de maturation des cellules cancéreuses, leur siège initial, la rapidité de leur évolution, ainsi que leur réactivité aux traitements. Principalement localisés dans les ganglions lymphatiques, les lymphomes non hodgkiniens peuvent aussi s’étendre à d’autres structures lymphoïdes ou organes. Bien qu’ils soient plus fréquents chez les personnes âgées, ils peuvent survenir à n’importe quel âge, notamment chez les individus avec un système immunitaire fragile.
Lymphome : les symptômes possibles
Les manifestations cliniques d’un lymphome varient selon de nombreux facteurs et ne sont pas spécifiques à cette pathologie. Le symptôme le plus fréquent est la présence de ganglions lymphatiques enflés, fermes à la palpation et indolores situés au niveau du cou, des aisselles ou de l’aine.
On peut également observer d’autres signes cliniques tels qu’une fièvre sans cause apparente, des sueurs nocturnes, une perte de poids involontaire, une asthénie générale, des troubles cutanés, des difficultés respiratoires et de la toux, des douleurs abdominales ou encore un taux anormalement bas d’hémoglobine (anémie).
Ces symptômes peuvent cependant être le signe d’autres problèmes de santé, même bénins, et ne sont pas exclusifs aux lymphomes. En présence de ces signes, une consultation médicale est toutefois nécessaire pour en connaître l’origine.
Diagnostic d’un lymphome : les examens indispensables
Le diagnostic de lymphome s’effectue à travers une série d’examens, le principal étant la biopsie de ganglion lymphatique. Cette technique consiste à prélever un échantillon de tissu pour analyse microscopique afin de déterminer la nature du lymphome.
Pour compléter le diagnostic, d’autres tests peuvent être nécessaires, tels qu’une analyse sanguine, des examens d’imagerie médicale (radiographies, échographies, scanners, IRM, TEP-Scan…) ou encore une ponction de moelle osseuse. Ces investigations supplémentaires aident à évaluer l’avancement de la maladie, sa propagation et son influence sur les organes affectés.
Les options de traitement pour un lymphome
Le choix des traitements pour un lymphome peut varier d’une personne à l’autre selon le type spécifique de lymphome, le stade de la maladie, l’âge du patient et son état de santé général.
La chimiothérapie, administrée soit par voie intraveineuse, soit oralement, constitue le traitement de référence. Elle vise à utiliser des médicaments anticancéreux pour combattre la maladie. Il s’agit d’un traitement systémique qui va agir sur tout l’organisme.
Cette chimiothérapie peut être complétée par d’autres solutions thérapeutiques telles que la radiothérapie externe, les traitements ciblés, ou encore la greffe ou transplantation de cellules souches, utilisée pour régénérer la production de cellules sanguines après un traitement intensif de chimiothérapie.
Le plan de traitement est entièrement personnalisé et élaboré en concertation avec le patient et son équipe de soins.
Pronostic et chances de survie du lymphome
Le pronostic d’un cancer est souvent mesuré par le taux de survie à 5 ans post-diagnostic. Cette estimation dépend largement du type de lymphome, de son stade au moment du diagnostic, de l’état de santé global du patient, de son âge et de la présence de comorbidités.
Il est cependant bon de souligner que les lymphomes, notamment le lymphome de Hodgkin, répondent bien au traitement dans de nombreux cas. Les avancées continues en recherche médicale améliorent régulièrement l’efficacité des traitements disponibles, augmentant ainsi les taux de survie et les perspectives de rémission complète des patients touchés.